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Affichage des articles du octobre, 2011

Quand il est mort, le poète

Quand il est mort, le poète, tous les amis pleurent. C'est une vieille chanson. Quand le roi meurt, on crie: vive le roi! Mais quand le dictateur meurt, on crie de joie, on tire dans l'air, quelle joie. Un dictateur n'a pas d'amis. Khadaffi aurait-il mieux fait de devenir poète? Sa mort s'inscrit dans la façon dont il a régné: brutalité, pas de fraternité ni de liberté. Il a été pris, presqu'emprisonné et tué de façon brutale. L'un dit qu'il aurait supplié de ne pas tirer. Évidemment, c'est comme demander de tirer. (Ne me tirez pas, il faut oublier tous les malentendus). Un autre dit qu'il aurait voulu s'échapper, ce qui me semble incroyable. Était-il membre de la communauté française d'ailleurs? Non, puisque la France prétend l'avoir tué par avion. Son âme erre dans le désert éternel.