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Affichage des articles du juin, 2011

Une journée particulière

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Cette journée s'est avérée inoubliable. Quand j'y pense! Il y a vingt-cinq ans de cela. J'étais déjà essayiste et poète et je voulais essayer une vie d'artiste moins dure, question de prouver que c'est possible. Yes, we can! Nous pouvons être artistes et avoir une vie moins dure. À cet effet, et après un coup de fil dans ma direction, je m'étais fait engager dans un cabinet ministériel et me trouvai d'un jour à l'autre sorti de la pauvreté, de la vie dure, rue de la Loi à Bruxelles. Il y en a qui croient que l'artiste est quelqu'un d'asocial. J'ai prouvé, à maintes reprises, le contraire. Je connaissais donc assez vite ét le Ministre ét son chauffeur. Je n'ai pas tendance à faire trop de distinction entre les fonctions et surtout entre les grades. On est tous nés à poil et un jour, on y retourne. Le jour en question, je me dirigeais vers la sortie et remarquai une nouvelle voiture, d'une marque française bien que hollandaise

Le racisme au quotidien

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BRUSSEL - De Franse oud-voetbalinternational Lilian Thuram dient klacht in tegen het sterrenrestaurant La Paix in Anderlecht. Hij beweert dat een serveerster van het restaurant hem racistisch behandelde toen hij er wilde lunchen. Ironisch genoeg was Lilian Thuram afgelopen week in Brussel in het kader van een campagne die racisme uit de wereld wil helpen. Hij gaf daarover dinsdag nog een presentatie in de Vier Windenschool in Molenbeek (Het Nieuwsblad, 25 mei). Nadien wilde Thuram een hapje gaan eten in La Paix, samen met Olivier Guilbaud (42), de vader van een van de kinderen van de school en een persoonlijke vriend van de ex-voetballer. Maar toen Thuram net voor de maaltijd even naar het toilet wilde om zijn handen te wassen, liep het volgens de Fransman fout. 'Die zijn alleen voor klanten', zei een werkneemster, en ze vroeg Thuram om het pand te verlaten. Hij ging opnieuw aan tafel zitten, maar verliet even later toch het restaurant. 'Totaal verbluft',

Une communauté, française d'ailleurs, dans un taxi bruxellois

Hier, j'ai vu le Pays noir plus noir que jamais et non, il n'y avait pas de neige! Je bouillonnais, il est vrai, d'un cocktail explosif. S'il n'a pas explosé, c'est grâce à Guy Marchand, entre autres personnages. À trois, on avait pris un taxi pour La Louvière, pour célébrer les adieux d'un collègue unique, à savoir francophone belge et maîtrisant la pensée et l'action modernes. Le taxi était l'initiative de sa collaboratrice la plus proche. Philippe, le collègue en question, avait décidé d'arrêter le travail et de prendre la retraite à 60 ans. Au bureau, le président (du comité de direction) de l'époque avait lourdement insisté à ce qu'on l'engage à tout prix, voire au meilleur prix. Toutefois, le sort du président était, après deux ans, la grande poubelle où un jour il s'est retrouvé. Son successeur a fait une comptabilité en partie simple, enregistrant tous les favoris de l'ancien président dans un grand livre noir. Phil

Exceptionnellement dans les 2 langues pour bien en tirer une

Traitres à la patrie, droits dans l'œil du téléspectateur À l'arrière-plan, ils étaient cinq, hommes. À l'avant-plan, elles étaient deux, femmes donc. On aurait parlé politiquement correct si on dit: à elles-deux, elles prenaient tout l'avant-plan (de leur charme, par exemple). Toutefois, je ne suis pas correct avec la mode. Qu'est qu'elles papotaient! Surtout 'autour' de l'impasse qui bloquait le gouvernement du pays. Et non, elle ne voulait pas risquer de prévision, dit l'une à l'autre, ils ne s'en sortiront pas, de toutes façons. 'Ils', ce sont les politiciens. Et la voilà qui avait prévu, en stoemelings. Nous, c'est les téléspectateurs à triste vue et nous ne pouvons aller plus loin, laissant les deux femmes à leur sort et, tout comme elles, la caméra nous força à regarder plus loin, où on voyait les cinq hommes. Quatre d'entre eux avaient dépassé l'âge intermédiaire, deux avaient même le droit à la pension d

Pourquoi ailleurs, d’ailleurs?

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J’étais, récemment, ailleurs, en France, dans le Midi, d’ailleurs. Pas en mission, ni en vacances, simplement en visite de famille. Au sens large, alors? Je sais que vous, le lecteur, avez du mal à me suivre. Eh bien, non, pas au sens large. Après avoir passé le tour obligatoire de la blague des frites – aucun peuple ne reconnaît plus l’identité belge des frites que les Français! Pour les moules, ils ne sont pas aussi unanimes – un des cousins s’assit plus fort sur sa chaise, me regarda droit dans les yeux, inspira fort et puis relâcha: “Dis-moi, est-ce que tu es flamand?” Je ne suis pas tombé de ma chaise. C’est que j’ai résolu ce problème il y a longtemps. Ma réponse était donc: non! Je n’irai pas plus loin, ici. Je l’ai fait ailleurs. Je n’étais donc pas en mission, en route pour le pied des Pyrenées, ou l’écrivain belge, Nicolas Ancion, dont j’ai traduit quelques livres, s’est retiré. Eh oui, il y a des Belges, Sire, qui se retirent. Nicolas ne veut plus qu’on lui demande

Comment est-ce possible?

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Depuis quelque temps, je lis du Murakami. En Français. La communauté francaise de partout bénéficie d’une traduction de toute l’oeuvre de cet écrivain japonais. Lorsque j’ai voulu achteter ‘norwegion wood’, il m’a fallu toute une recherche par l’internet pour arriver au titre français: la ballade de l’impossible. Comment est-ce possible? Et voilà, quelques semaines après l’avoir lu, un film a été ‘publié’ basé sur ce roman. Comme j’habite au nord du pays, j’ai su facilement qu’il s’agissait d’une mise en scène d’un Murakami. Le titre ‘norwegian wood’, qui n’est autre que celui d’une chanson des Beatles, est celui du roman ét du film. Voilà, plus besoin de chercher. (Le traducteur français, a-t-il supposé que la communauté française de partout ailleurs ne connaît pas les Beatles? Le texte, d’ailleurs, résume pas mal le roman et le film: un jour, j’avais une fille ou devrais-je dire qu’elle m’avait?) Une ballade de l’impossible? Ce titre ne couvre pratiquement rien. À mon avis, le