Une communauté, française d'ailleurs, dans un taxi bruxellois
Hier, j'ai vu le Pays noir plus noir que jamais et non, il n'y avait pas de neige! Je bouillonnais, il est vrai, d'un cocktail explosif. S'il n'a pas explosé, c'est grâce à Guy Marchand, entre autres personnages.
À trois, on avait pris un taxi pour La Louvière, pour célébrer les adieux d'un collègue unique, à savoir francophone belge et maîtrisant la pensée et l'action modernes. Le taxi était l'initiative de sa collaboratrice la plus proche.
Philippe, le collègue en question, avait décidé d'arrêter le travail et de prendre la retraite à 60 ans. Au bureau, le président (du comité de direction) de l'époque avait lourdement insisté à ce qu'on l'engage à tout prix, voire au meilleur prix. Toutefois, le sort du président était, après deux ans, la grande poubelle où un jour il s'est retrouvé. Son successeur a fait une comptabilité en partie simple, enregistrant tous les favoris de l'ancien président dans un grand livre noir. Philippe y figurait. Il était contrarié par dose homéopathique. Voilà qu'un an avant sa retraite, il avait attrapé un cancer. Son traitement avait permis qu'un jour, on a pu lui donner sa réception d'adieu. Il y a quelques mois de cela. Il est décédé cette semaine, à l'âge de 61 ans.
J'étais assis à côté du chauffeur de taxi, qui s'avérait être un homme remarquable. Ayant voulu étudier les langues classiques, il avait choisi d'autres études, par manque d'ébauche: le cinéma. Pendant des années, il a fait du cinéma, essentiellement de la pub, sous un stress énorme, mal payé, sans beaucoup de marge. Un jour, il a décidé d'arrêter tout ce cinéma et de devenir chauffeur de taxi. "C'est ma vocation", ajouta-t-il.
Lui-même adore les voitures lentes. Pendant tout le trajet sur l'autoroute, sa vitesse a varié entre quatre-vingt et cent-dix à l'heure. Pendant de longues années, il a roulé en 2 chevaux et en Citroen Dyane. Pour les semi-jeunes, il s'agit de deux modèles de Citroën décapotables, à traction avant, à moteur à refroidissement par air à deux cylindres à cylindrée d'à peu près 800 cc. On ne connaît pas de puissance du moteur.
Mais bon, pour en arriver à Guy Marchand, comment ai-je fait? Vous avez raison de me poser la question. Bon, il y a Vanessa Paradis et Joe, le taxi et oui, mon chauffeur, qui s'appelle François, l'a déjà reçu de nombreuses fois en cadeau alors qu'il ne l'aime pas. Il aime Taxi de nuit, de Guy Marchand. Que moi, je connais comme Nestor Burma, détective privé et saxophoniste. Un peu plus propre que Serge Gainsbourg mais plus jazzy.
En outre, il s'avérait que François avait connu un autre ami à moi, mort de daté récente, Herman Claeys. Alors, à ce moment-là, j'ai pu vivre avec la mort de Philippe.
À trois, on avait pris un taxi pour La Louvière, pour célébrer les adieux d'un collègue unique, à savoir francophone belge et maîtrisant la pensée et l'action modernes. Le taxi était l'initiative de sa collaboratrice la plus proche.
Philippe, le collègue en question, avait décidé d'arrêter le travail et de prendre la retraite à 60 ans. Au bureau, le président (du comité de direction) de l'époque avait lourdement insisté à ce qu'on l'engage à tout prix, voire au meilleur prix. Toutefois, le sort du président était, après deux ans, la grande poubelle où un jour il s'est retrouvé. Son successeur a fait une comptabilité en partie simple, enregistrant tous les favoris de l'ancien président dans un grand livre noir. Philippe y figurait. Il était contrarié par dose homéopathique. Voilà qu'un an avant sa retraite, il avait attrapé un cancer. Son traitement avait permis qu'un jour, on a pu lui donner sa réception d'adieu. Il y a quelques mois de cela. Il est décédé cette semaine, à l'âge de 61 ans.
J'étais assis à côté du chauffeur de taxi, qui s'avérait être un homme remarquable. Ayant voulu étudier les langues classiques, il avait choisi d'autres études, par manque d'ébauche: le cinéma. Pendant des années, il a fait du cinéma, essentiellement de la pub, sous un stress énorme, mal payé, sans beaucoup de marge. Un jour, il a décidé d'arrêter tout ce cinéma et de devenir chauffeur de taxi. "C'est ma vocation", ajouta-t-il.
Lui-même adore les voitures lentes. Pendant tout le trajet sur l'autoroute, sa vitesse a varié entre quatre-vingt et cent-dix à l'heure. Pendant de longues années, il a roulé en 2 chevaux et en Citroen Dyane. Pour les semi-jeunes, il s'agit de deux modèles de Citroën décapotables, à traction avant, à moteur à refroidissement par air à deux cylindres à cylindrée d'à peu près 800 cc. On ne connaît pas de puissance du moteur.
Mais bon, pour en arriver à Guy Marchand, comment ai-je fait? Vous avez raison de me poser la question. Bon, il y a Vanessa Paradis et Joe, le taxi et oui, mon chauffeur, qui s'appelle François, l'a déjà reçu de nombreuses fois en cadeau alors qu'il ne l'aime pas. Il aime Taxi de nuit, de Guy Marchand. Que moi, je connais comme Nestor Burma, détective privé et saxophoniste. Un peu plus propre que Serge Gainsbourg mais plus jazzy.
En outre, il s'avérait que François avait connu un autre ami à moi, mort de daté récente, Herman Claeys. Alors, à ce moment-là, j'ai pu vivre avec la mort de Philippe.
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