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Affichage des articles du 2012

Lettre ouverte à Monsieur Gérard Depardieu

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Cher Monsieur, mon Gérard, Pour ne pas donner l'impression que nous nous connaissions, je vous vousvoie. Monsieur le Depardieu, je vous écris une lettre, que vous lirez peut-être, si vous avez le temps. Or, vous avez le temps. Puisque vous avez l'argent, et le temps c'est de l'argent, l'argent c'est le temps. Pour ne pas qu'on vous vole votre temps, vous avez pris domicile en Belgique. Et pas en Suisse, ni en Allemagne (vous ne parlez pas l'allemand, n'est-ce pas), ni au Royaume Uni, où les habitants parlent un français avec des drôles d'accents. Car, nous les Belges ont beau payer trop d'impôts, plus que la moyenne en Union européenne, vous payerez encore plus que nous, les pauvres Belges, si vous étiez resté en France. Qui est régnée par un Hollandais, qui lui est, comme nous le savons tous, très rigide car protestant de religion quant à la dette que tout un chacun porte et dont une partie peut être offerte aux autorités afin de payer

Encore une tendance?

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Si oui, il y a de quoi rire. Quelle bagarre à Aalst! La nouvelle équipe qui veut administrer cette ville, une coalition des socialistes avec les 'pezewevers' dits NVA, compte un échevin pour les affaires dites flamandes, en outre un ancien du Blokbehang. Quelle affaire! Il s'agirait donc des affaires typiques du Nord du pays. On croirait dès lors que le nouvel échevin fera enfin le nécessaire pour que les autochtones du Nord parlent leur langue, le Néerlandais. Un problème vieux comme le pays. Et bien non, donc. Il devra, tenez vous bien, freiner la francophonisation de la ville qui entre par la voie ferroviaire. On a bien rigolé. Le slogan de la NVA: de kracht van verandering, verkracht, ja. Déflorée la NVA, tiens. Et voilà qu'à Temse, au bord de l'Escaut, voire à la rive gauche, les CD&V font alliance avec la NVA. L'alliance avec l'Open VLD a sauté car les libéraux ont perdu les élections, leur porte-bannière ayant déménagé au Sud du pays. Vous rig

Peut-on parler d'une tendance?

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Je ne le sais pas. Je ne pense pas qu'il le faut. Toutefois, en écrivant à ce sujet, il pourrait devenir une tendance. De quoi est-ce que je parle en écrivant? Attendez et regardez, comme disent les Anglais. Et les Ricains? On s'en fiche pas mal. Tout d'abord il faut signaler que tout se passe à Bruxelles. Oké, tout, c'est beaucoup, mais quand même. À l'instar de toute autre capitale, Bruxelles compte pas mal de gare des trains, pour ne pas parles des gares de métro mais je prends rarement le métro à Bruxelles. Soit, en arrivant à Bruxelles, je descends du train à la Gare centrale et j'en ai pour neuf minutes de marche jusqu'au bureau. Je peux également descendre une gare plus tôt, bien que tous les trains ne s'y arrêtent pas: Bruxelles Congrès. Or, Bruxelles est bilingue, donc les gares précitées s'appellent aussi Brussel Congres et Brussel Centraal. Comme j'arrive du nord du pays, le train passe d'abord par la Gare du Nord, Brussel Noo

L’ordre du jour caché de Bart De Wever

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Pierre Mertens a beau écrire dans le Soir, que Bart De Wever serait un négationiste, par exemple, d’autres francophones belges ont beau supposer que ledit De Wever garde un ordre du jour caché, ils ne disent pas ce que ce Monsieur veut faire de notre petit pays aux grands habitants. Dès lors, il est temps de le reveler. Le premier problème, c’est qu’il n’y a qu’un peuple en Belgique, on l’aurait presque oublié: les Belges. Certes, il y a différentes positions à l’égard de ce fait. Ainsi, les néerlandophones du nord, constituant une minorité non protégée, pourraient un jour demander la protection. Contre qui ou quoi? On peut toujours être francophone et habiter le nord du pays, sans facilités. C’est plus facile et il peut, ce francophone du nord, toujours se savoir membre de la Communauté français de la Belgique et, d’ailleurs, d’ailleurs. Le mouvement dit flamand, en effet, est terminé. De Wever, grand historien pendant ses heures libres, le sait. Le peuple belge fait grand état,

Quelques fois

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Quelques fois, le matin, une rare fois le soir, je me trouve dans le train en compagnie d'un professeur de français. Un vrai, qui porte toujours le même costume, qui vient de changer, après huit à dix ans, de manteau et de serviette ainsi que de voiture. Il avait acheté son ancienne voiture neuve il y a dix-sept ans. C'est comme ça, les profs de collège ou de lycée. Ce matin, il m'a raconté une erreur horrible. La commission pédagogique de français avait décidé, il y a quelques années, qu'il ne fallait plus enseigner les accents en français, ni aigu, ni circonflexe. Pour en finir une fois pour toutes et afin de faciliter … Faciliter quoi? La perte du français. "Mais voilà que mon école, par désobéissance civile, continue à enseigner les accents". Le mot " désobéissance civile" avait fait paraître un large sourire sur sa figure. Du coup, j'en oubliais le costume, la cravate, la serviette et tutti quanti qu'il portait tous les jours. Ce n&

Lettre ouverte au PDG, annexe CEO de la firme Vinci

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Objet: votre distributeur de tickets Nous avons pu constater que Vinci a repris la gestion de certaines autoroutes en France. Nous avons, de même, constaté que Vinci, fidèle à sa réputation de semi mafioso du trafic, ne dispose pas d'adresse courriel. Nous sommes donc obligés de publier cette lettre ouverte. D'abord les faits. Le 15 août 2012, nous avons traversé la France pour arriver en Espagne, le soir. À cet effet, nous avons pris l'autoroute, dont celle entre Tours et Bordeaux, que vous exploitez. Arrivés au péage, c'est-à-dire au distributeur des tickets à la hauteur de Tours, je n'ai pas reçu de ticket. J'ai passé le barrage, ai garé ma voiture et suis revenu à pied jusqu'au distributeur et j'y ai pris le ticket que le distributeur aurait bien voulu donner à un autre automobiliste. Celui-là, il va de soi, a pris une colère. En quittant l'autoroute peu avant Bordeaux, j'ai pu correctement payer le trajet avec une fausse carte de créd

Jean-Claude Dubois, le canal et moi (Jean-Claude Vandenbossche, het kanaal en ik)

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Le blog 'profonde lalangue' vient de publier cet été, en 4 tranches, une expérience poétique qu'il est intéressant de reprendre ici, en ce qu'elle démontre de façon limpide, trempée dans la boue du canal, l'égalité des langues . préambule : Sous le soleil exactement, qui nous arrive enfin - voilà l'été! - je me balladais, aujourd'hui, à Bruxelles, hésitant entre les Filigranes et les Tropismes. Est-ce le trop de soleil qui a fini par me pousser aux tropismes? Zut alors, joe, j'y ai acheté trois bouquins, quelques dizaines d'euros. Surréaliste? Le Canal figure parmi mes achats. Jean-Claude Dubois, poète. jamais entendu parler de lui. Edité par Manier et Mellinette Cheyne. Jamais entendu. J'ai ouvert le recueil: du pratiquement tout vu! Du à la mode bourgeoise, incroyable! Mélancholique, coliques etc. Mais il y a plus. Je me suis mis à 'répondre' aux poèmes. Et voilà l'été et bientôt je me retirerai pour mes vacances, pour rendre

Tout ce qu'un goéland peut nous raconter

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L'année passé était la dernière fois où je me suis rendu à Oostende. Je savais alors qu'Osama Bin Laden était certes mort. Je ne voyais plus aucun pigeon autour de sa planque. Que des goélands. D'ailleurs, j'évite Oostende aussi parce que les automobilistes doivent y payer même un jour de fête pour garer sa bagnole. Et voilà qu'aujourd'hui, ma femme et moi avons pris notre journée annuelle à la mer. À nouveau, la plage était vide, pratiquement pour nous seuls. Du soleil et un peu de vent, c'est tout ce qu'il nous faut pour une journée à la plage. Les pauvres types qui ne supportent pas le vent traînaient ailleurs. Je disais: la plage pratiquement pour nous seuls. Car en effet, un goéland s'approcha de nous. Oh, non, pas directement. Il sauta un peu à gauche, puis à droite, déploya ses ailes, se piqua une tête en l'air, descendit, etc. pour s'approcher de nous. "Goéland", lui dis-je, "quelles nouvelles apprenons-nous à vo

La chute après le siège

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Les bananes poussent de travers vertes initialement, comme moi. Promptement et à courts bras au départ. Et toi, où étais-tu, hein? À la mer, simplement? Au pied de l'arbre du mont? J'ai détourné la courbe. C'est là, alors, que tu es sortie de la route, lâchant un lacet de trop, te battant avec une bretelle de ton soutien-gorge, quittant ta blouse bouffante déboutonnée, tout juste sans trébucher au bord de ton slip, arrivant à mes côtés. Tu es tombée d'une chute à part.

À quoi bon, aqua ça sert?

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Tout droit de la Tour de Liège À boire et à servir dans un verre. Ah, bon. Nous ouvrons la présente session par ce jeu de question et réponse. N'oublions pas non plus qu'au début, était l'eau, vaste comme l'océan et simple comme bonjour. Aqua donc nescandi scandat. L'eau nous a donné vie. Tel un poisson, qui d'habitude ne sort jamais de l'eau, nous en sommes sortis. Et tout était encore simple. La complication a commencé lorsque nous avons développé quatre pattes. La complication et la confusion ont commencé à régner lorsque nous nous sommes levés sur nos pattes arrière. Peut-on donc simplifier jusqu'à ce que nous retournions à l'eau? Aqua bon? Il est dès lors clair qu'il n'y a pas de (juste) retour aux origines et qu'il nous faut vivre dans une certaine mesure de confusion. Il s'agit simplement de la limiter.

Le processus tautomatisation

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Les métarayonphoriques extra larges de la roue qui s'invente chaque jour à nouveau fait son tour de vélo à toute vitesse. Un foiré de con sultan d'une entreprise d'entraînement et de divertissement logiques ô ciel projette ses métafoires de façon forcée pointue, la bouche pleine d'une pomme de terre chaude.    “Nous avons développé une fonctionnalité zurs qui nous permet de nous y mettre. Vous la trouvez dans le toulbar.” Pierre Paul Punque (alias Pieter P. Punk) l'interrompe. “Vous devrez d'abord bien mâcher, puis avaler, avant de parler.” Zitk tuf tuf sie hesja fcusina? ‘l Ma? Stupéfait et hors d'aplomb, fort touché quoi, l'homme se tait et tombe en silence. Silence. Je me suis tu tout le temps sans bouger de ma chaise et me lève. Tout à fait spontanément, la porte s'ouvre toute seule pour moi et me suit des yeux bouche bée. Elle ne se ferme que quand je tourne au coin du couloir. Je peux enfin me fermer les yeux sur le dos. Suis-je tr

SA la Tour de Liège

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SA la Tour de Babel Liège À Liège, on parle plus de langues qu'à Babel (Bart Plouvier, Genezijde) Combien de langues parlaient-ils, les habitants des appartements de la tour de Babel? Sans doute les quelques cinq ou six langues mondiales de l'époque. Celui qui n'en parlait pas une, n'y entrait pas, il n'avait qu'à habiter ailleurs. Les recherches en cours, s'effectuant essentiellement par des fouilles, par les premiers résultats indiquent une telle tendance. En tout cas, à Liège, où se trouve la nouvelle Tour, la majorité des Belges du nord n'y entrent pas. Ce qu'ils parlent ne remplit pas les normes minimales définissant une langue.   À l'instar de l'ancienne Tour, la nouvelle a été construite par un collectif de traducteurs, ayant associé des membres des mondes de la poésie, du journalisme, de l'art du roman et du théâtre. Les politiciens et les journalistes de sport ont été empêchés, voire chassés. Ils n'ont qu'

Le rapport sur le Nord de la Belgique, aucun rapport

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Il va de soi que les informations suivantes n'ont jamais noirci quelque PV de la réunion concernée. Or, la réunion, si elle a eu lieu, les participants voulant qu'elle n'ait pas eu lieu, avait lieu à huis clos. La situation donnait lieu à un état d'esprit d'alerte. La formation du gouvernement prenait un temps fou, plus d'un an. Dans un tel état, il est parfois coutume de faire appel à l'ennemi, en l'occurrence à l'étranger. "Oh, non, encore les Suisses! Cette Heidegger était pire qu'une dilettante." Nous avons oublié délibérément qui a prononcé cette phrase. Le plus militaire parmi les participants, ancien ministre de la Défense et des travaux non publics, avait répliqué: "Non, cette fois-ci nous faisons appel à l'ennemi le plus proche, que nous souhaitons être notre allié un jour." Kucheida et Lecou. L'un PS, l'autre UMP. Parlementaires de surcroît, quelle belle couverture. "Question d'équilibre po

Comment j’ai passé mon tour des flandres

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En vélo, aujourd’hui le 1 avril. 2012. Contrairement aux autres dimanches, il y avait peu de cyclistes. Ils avaient fait leur tour hier, ou bien ils se trouvaient devant la télé. Tristes. J’avoue, je suis un cycliste de dimanche. Le rechauffement de la planète a commencé, sans aucun doute. En passant mon tour, en vélo, j’ai compté au moins dix décapotables avec le capot ouvert. Par 8°. Moi, j’avais mis un pull, mes gants et une écharpe.

Benno Barnard enfin reconnu belge!

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Woensdag Eindelijk ben ik geïntegreerd! Ik zal vertellen hoe dat is gekomen. Op de hoek van mijn straat remde een zwarte auto van de soort die gewoonlijk een vertegenwoordiger van de jeunesse dorée omgeeft. Zijn remmen was geheel uit een jongensboek afkomstig: de banden krijsten, hij kwam op een meter van mijn hart tot stilstand, een rubberlucht steeg als een brandoffer naar de grijze februarihemel op. Een dikke kerel van een jaar of dertig draaide zijn raampje open. Ik zei: ‘Ik heb hier voorrang, meneer!’ Aan zijn gehinnik ging een snuiven vooraf, zijn nek zwol op en dit las ik in het jongensboek: ‘Flamouche de merde!’ Ach, ik kan u niet zeggen hoezeer die hartenkreet als een verfrissende lenteregen op mijn verbitterde gemoed neerdaalde! Voor het eerst in ontelbare jaren was ik geen vuile Hollander! (me voilà enfin intégré! Je vous raconte comment j'y suis arrivé. Au coin de ma rue, une voiture noire freina du genre qui abrite un représentant de la jeunesse dorée. Il frein

Petit pays, petit esprit

Mon grand-père s’appelait Henri. Ma mère a porté son nom jusqu’au jour où elle épousa mon père. Il est mort depuis longtemps. Pour savoir quand, je devrais aller voir sa tombe. J’étais étudiant à l’université quand il mourut à l’âge de 76 ans. Les années 1970. J’avais hérité de son vélo. Il n’avait pas de voiture. Ni de télé. J’ai également hérité de son chapeau, que je porte encore, mais de moins en moins. Il était Français, habitant en Belgique, à un kilomètre de la France, où, en vélo, il allait travailler et voter, ayant gardé la nationalité française. Ses passions étaient les fleurs et les légumes, le jeu de cartes et le vin rouge. Français, bien sûr, le vin. Souvent, lorsqu’en Belgique, pour la 10ième fois au moins, un gouvernement tombait sur une question linguistique, il répétait : ‘petit pays, petit esprit’. La France, en effet, avait étouffé les petites langues au Pays basque et en Bretagne. Mais en Belgique, une petite langue, le Français, voulait dominer une autre langue

L’éternel retour du même parfois

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L’enfer, c’est l’éternel retour du même. Ainsi parlait Nietszche. L’éternel retour du même parfois, c’est la mode. La mode n’est autre qu’un phénomène, quelque vêtement, quelque comportement qui vient – d’on ne sait pas où – et qui va. La phénoménologie n’a pas su expliquer d’où vient ce phénomène. Le structuralisme un peu, le postmodernisme s’en fiche. Mais voilà que les bas collants sont de retour ! Les femmes, telles des moutons, en attendant l’hiver qui ne vient pas à temps, s’habillent en bas collant, du jamais vu depuis des décennies. Comment les ont-elles redécouverts ? Pourquoi ou pourquoi pas ? Je le demanderai bien à ma fille, qui se fiche pas mal de la mode. Bon, j’oublie bien sûr que les femmes lisent – surtout leurs trucs sur la mode, magazines, pages hebdomadaires, etc. – et regardent les programmes télé à la mode et sur la mode. Bref, les femmes se renseignent. C’est incroyable. Le truc serait-il si stupide que ça ? Il suffirait bêtement de manipuler les média et