L’éternel retour du même parfois

L’enfer, c’est l’éternel retour du même. Ainsi parlait Nietszche. L’éternel retour du même parfois, c’est la mode. La mode n’est autre qu’un phénomène, quelque vêtement, quelque comportement qui vient – d’on ne sait pas où – et qui va.
La phénoménologie n’a pas su expliquer d’où vient ce phénomène. Le structuralisme un peu, le postmodernisme s’en fiche.

Mais voilà que les bas collants sont de retour !

Les femmes, telles des moutons, en attendant l’hiver qui ne vient pas à temps, s’habillent en bas collant, du jamais vu depuis des décennies. Comment les ont-elles redécouverts ? Pourquoi ou pourquoi pas ? Je le demanderai bien à ma fille, qui se fiche pas mal de la mode.
Bon, j’oublie bien sûr que les femmes lisent – surtout leurs trucs sur la mode, magazines, pages hebdomadaires, etc. – et regardent les programmes télé à la mode et sur la mode. Bref, les femmes se renseignent. C’est incroyable. Le truc serait-il si stupide que ça ?
Il suffirait bêtement de manipuler les média et hop, ça y est, la mode est lancée. Incroyable !

Mais voilà qu’incontestablement, deux faits se produisent qui aident à développer la recherche de la source de tout ce mal.
Tout d’abord, ma fille reporte notre rendez-vous, tandis que la recherche ne peut pas attendre. Ensuite, une autre femme qui se fiche pas mal de la mode, Charlotte Mutsaers, qui écrit, dessine et a trois maisons, une à Amsterdam, une à Oostende et une en France, découvre que l’accent glisse vers le bas. Elle nous signale, à sa page au grand livre des belles gueules (dit facebook), une tendance de porter l’attention sur les jambes.
Elle a reçu 95 réactions, la plupart des femmes. Et beaucoup entre elles se disent prêtes, tout de suite, de faire embellir leurs jambes. Quelle belle jambe !

Grâce à Charlotte, je trouve donc une trace. Ce sont les industriels de la beauté qui commettent ce crime. Ils ont d’abord porté l’attention générale sur les seins. Résultat ? Plastic Bertrand est partout, dans de nombreux seins. Les silicones vous gonflent les seins !

Ensuite, la même attention aussi générale est descendue et s’est arrêtée au niveau des fesses. Vous connaissez le prix d’une nouvelle paire de fesses ? Non, ce que vous pouvez être dépassée, Madame. Ce n’est pas parce que vous ne voyez pas vos fesses tous les jours, que tous les jours des centaines de femmes et des milliers d’hommes les regardent.

Et voilà, les industriels de la beauté, qui se fichent de la beauté mais qui veulent ramasser votre argent, portent une attention un peu plus basse (que les fesses), arrivant au niveau de la jambe. Vous saurez bientôt le prix d’une belle jambe. Fois deux, bien sûr. Charlotte nous signale : In Parijs zijn al klinieken die slecht bedeelde vrouwen aan een paar siliconen kuiten kunnen helpen. Naar verluid staan ze aan te schuiven in de rij. À Paris, des cliniques vous aident à remplacer vos cuisses si laides par une paire en silicones. Il paraît que les femmes y font la queue.

En attendant, le bas collant porte notre attention à ce même niveau.

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