Lettre ouverte à Monsieur Gérard Depardieu

Cher Monsieur, mon Gérard,
Pour ne pas donner l'impression que nous nous connaissions, je vous vousvoie. Monsieur le Depardieu, je vous écris une lettre, que vous lirez peut-être, si vous avez le temps.

Or, vous avez le temps.

Puisque vous avez l'argent, et le temps c'est de l'argent, l'argent c'est le temps. Pour ne pas qu'on vous vole votre temps, vous avez pris domicile en Belgique. Et pas en Suisse, ni en Allemagne (vous ne parlez pas l'allemand, n'est-ce pas), ni au Royaume Uni, où les habitants parlent un français avec des drôles d'accents.
Car, nous les Belges ont beau payer trop d'impôts, plus que la moyenne en Union européenne, vous payerez encore plus que nous, les pauvres Belges, si vous étiez resté en France. Qui est régnée par un Hollandais, qui lui est, comme nous le savons tous, très rigide car protestant de religion quant à la dette que tout un chacun porte et dont une partie peut être offerte aux autorités afin de payer sa place au ciel.
Quod non quant à vous.

Qu'est-ce que vous connaissez du pays de la Belgique, voire du royaume? Astérix et Obélix, bien sûr, qui étaient Gaulois quelque part mais surtout Belges au fond. Que nous préférons boire la bière et pas votre vin? Parce que nous avons, à part les moules et les frites, voire le chocolat, la meilleure bière du monde.

On ne vous demande pas ce que vous venez faire ici. Faites ce que vous voulez mais ne conduisez pas votre voiture ni votre scooter lorsque vous avez bu. On ne vous demande pas pourquoi vous buvez autant. Mais demandez alors un taxi.

Comme vous aimez bien manger, bon appétit: nos moules et nos frites, voire notre chocolat! Et la TVA pour nous tous.

Et pour le reste: nous donnons nos bisous au bison sans que le bison ne nous les rende.



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