Comment est-ce possible?

Depuis quelque temps, je lis du Murakami. En Français. La communauté francaise de partout bénéficie d’une traduction de toute l’oeuvre de cet écrivain japonais. Lorsque j’ai voulu achteter ‘norwegion wood’, il m’a fallu toute une recherche par l’internet pour arriver au titre français: la ballade de l’impossible. Comment est-ce possible?

Et voilà, quelques semaines après l’avoir lu, un film a été ‘publié’ basé sur ce roman. Comme j’habite au nord du pays, j’ai su facilement qu’il s’agissait d’une mise en scène d’un Murakami. Le titre ‘norwegian wood’, qui n’est autre que celui d’une chanson des Beatles, est celui du roman ét du film. Voilà, plus besoin de chercher.

(Le traducteur français, a-t-il supposé que la communauté française de partout ailleurs ne connaît pas les Beatles? Le texte, d’ailleurs, résume pas mal le roman et le film: un jour, j’avais une fille ou devrais-je dire qu’elle m’avait?)

Une ballade de l’impossible? Ce titre ne couvre pratiquement rien. À mon avis, le compromis belge existe ailleurs. Il est typique du compromis belge qu’il ne sauve que les apparences, et qu’il n’a ni queue ni tête).

Pour mettre un roman en scène, il faut couper, supprimer, modifier la ligne du temps. Il a fallu quatre ans pour que Murakami donne son accord au metteur en scène. Le résultat: l’histoire est pratiquement la même, quelques personnages ne sont pratiquement pas explicités ou développés, un moment – le début du livre – crucial a été supprimé mais l’essentiel – la poésie: les couleurs, le temps qu’il fait, le temps qui s’écroule – a été sauvegardé et a pris des formes magistrales.

Si vous n’êtes pas allé voir le film, lisez toujours le roman. Vous avez râté un chef d’oeuvre.

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