Une brève présentation de mes affaires

Je travaille en tant que pénurie. Je suis à peine demeurant et vachement actif. À bon observateur, je n’échappe. À d’autres, je m’échappe.

Supposons que j’ai fini mon travail, ma journée de travail est terminée. À titre de pénurie, je sais à peine quand je terminerai. Je comprends que vous vous en fichez éperdument. Alors, je rentre chez moi, crevé. Pénurie, je peine dur ! Vous voyez pourquoi je suis peu demeurant. Et fort essoufflé.

Ainsi par exemple à tout berzingue je suis parti remplacer un correspondant local pour faire un reportage que j’écris ensuite en troisième main, n’ayant pas les moyens d’interviewer des gens qui s’entourent de torses fort musclés où flotte toujours quelque arme à feu. Et oui, la presse locale connaît une pénurie pour trouver des journalistes. Voire que j’ai droit à voyager en première classe en train.

Parfois je remplace le chasseur annexe tueur de rats. Une autre fois, je remplace, jamais trop longtemps, la caissière au supermarché. Je veux bien encore faire le malin voire le coquin à titre de maçon ou plombier.

Un jour on m’a même appelé pour jouer le rôle de premier ministre, car on ne trouvait personne pour former un gouvernement. J’ai refusé. Gérer et administrer, voire gouverner un pays n’est pas un métier mais une vocation. Et donc pas question de pénurie en la matière. D’accord, le nombre de vocations en politique diminue, évoluant vers la pénurie. Mais cela ne pose pas de problème. À l’instar des églises vides qui attendent une nouvelle destination, les immeubles des parlements et des sénats trouveront bien vite une nouvelle destination.

Bof, bref, je vais me coucher. Pour m’endormir et m’activer en rêvant.

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