Violence métaphorique ou comment violer le lecteur par imagination

On a fait quelque chose au nez du roi Albert II. Lui-a-t-on fait passer quelque chose sous le nez? Ou l'a-t-on fait marcher? En tout cas, il se repose. Savez-vous qu'il s'agit d'un sens figuré? Car en effet, comme vous le savez certainement, le roi a subi une opération au nez. En tout cas, il y a lieu, capital, de souligner que le sens figuré existe bel et bien. En grec, cela s'appelle métaphore. La relation entre le signifiant et le signifié n'est pas directe mais indirecte, passant par l'imagination. Il ne faut la prendre à la lettre. L'éducation dite contemporaine, qui n'est plus moderne, ne fait plus la différence. Entre la lettre et le figuré. À l'école, peut-être mais encore, on peut la trouver. Ailleurs, la confusion règne. Les journalistes, de sport d'abord, en abusent. Les champions de l'abus, toutefois, sont les consultants. Ils font des figures qui sèment à grande poignée la confusion. Ah, s'ils pouvaient se convertir...