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Affichage des articles du juin, 2009

Culte du jardin

Un jardin peut se faire dans la terre sableuse. Le jardin sable, il y en a un en Campines et un au Westhoek. Plus bas que ce mini plateau, s’étend le plat pays. Le vent a beau souffler, le sable ne meut pas. Il n’est pas meuble, tant que les arbres, tels des hommes, et les arbustes, tels des femmes, montent la garde. Le vent souffle souvent au plat pays. Du nord et de l’ouest, parfois de l’est, rarement du sud. Sous le plat pays, le vent. Le pays aplati par le vent, souvent. Cela fait même chanter, quoi. Les nègres d’antan labouraient cette terre sableuse. Beaucoup de labeur pour quelques maigres légumes. Et le soin quotidien de quelques vaches et cochons, d’un cheval et d’un tas de poules et leur coq. Les blancs à présent y ont construit des villas et cultivent un jardin. Ils sont bourgeois, souvent, et certains sont un peu flamands. Et où sont les nègres d’antan ? Personne ne s’attend à ce que l’on réponde à cette question, à une telle question. Tout le monde, ou presque, est conte...

La nouvelle aventure

OK, la route pourrait sembler sans issue, une rue morte dans une nature vivante. Je menais bon train bonne route, ne pensant jamais à freiner, à aucun moment, à aucun endroit. D’ailleurs, j’étais trop loin. Loin de l’homme à la guitare bleue. Loin du centre de toute ville. Trop loin pour déjà penser au retour, ou pas encore assez loin. Qu’il est fort, le cycliste insolitaire, tout droit, le vent en poupe. J’étais surtout trop loin dans le développement d’un plan d’une petite guerre urbaine, non à la Louis-Paul Boon. Il fallait tout juste trouver une cause. J’étais entouré de centaines d’autres cyclistes, le plan avait surgi quasi automatiquement. J’en essayais un : un homme âgé de plus de soixante ans, en tenue de cycliste de sport et assis sur un vélo de course, me dépassa. Je pris une vitesse supérieure, me servant de lui comme un corridor dans l’air. Il m’a toléré à peine, pendant un bon kilomètre, puis il démarra, sans avoir échangé ne fût-ce qu’un mot. Il m’échappa. Je me...

Le blog de la communauté française (de la Belgique et d’ailleurs, d’ailleurs)

J’avoue, il a fallu du temps. Pour tout, il faut du temps, y compris pour trouver le courage d’avouer son identité ou une partie d’icelle. Ou au contraire, lorsqu’une identité n’a rien de problématique, pourquoi l’avouer ? C’est fait, de toute façon. À Brusslam, le 11 mai 2009, je l’ai avoué, dans les deux langues nationales belges : ik ben strijdend en strijdbaar lid van de Franse Gemeenschap van België (en van overal elders bovendien) ; je suis membre combattif en combattant de la communauté française (de la Belgique et d’ailleurs, d’ailleurs). Égalité des langues, fraternité voire maternité des langues, liberté de lalangue. Ce qui était évident il y a 30 ans, devient problématique. Il a donc fallu ouvrir un blog à ce sujet. Après une longue auto-concertation, j’ai décidé d’y publier de brefs récits en français, reprenant chaque fois au moins un élément de la culture néerlandaise, massivement méconnue par l’idiotie politique de la Belgique du Sud. À vous d’aller plus loin, soit dans...