Zut alors, Joe




Je ne me souviens pas trop si c'était un autre Dalton qui parlait de la sorte à Joe, en occurrence Dalton. En tout cas, il s'agit d'une expression toute faite quant à moi et que je prononce souvent.

Toutefois, il est extrêmement rare que je m'exclame d'un zut alors en lisant le seul canard que je lis: le Monde. Or, ça y est.

Tout d'abord pour ceux qui ne lisent que le Soir ou la Libre Belgique (alors qu'il y a longtemps que la Belgique est libre), ou pire seulement Métro: le Monde est plus que le canard. Il y a le Monde diplomatique, économique et des Livres mais aussi le Magazine.

Le Joe qui fait zut alors à présent, le fait au sujet du Magazine n° 74, supplément au Monde n° 20546 du samedi 12 février 2011 (voir photo de droite). En lisant ce morceau de canard, on a l'impression que plus que jamais,
a. Le Monde est foutu et que
b. Le multiculti a gagné sur tous les fronts (contrairement aux déclarations de nombre de petits belges bloggeurs parfois blagueurs, de la chancelière allemande, Merkel, du premier ministre Britannique – comme ce n'est plus Gordon Brown, Dieu sait qui c'est maintenant mais peu importe).

Faut que je m'explique. D'emblée deux articles ont bouffé mon attention entière: Haruki Murakami, écrivain universel (voir photo au milieu). Tout à fait d'accord. L'Angleterre de PJ Harvey (voir première photo de gauche). En allant voir chez Harvey (p. 30), les femmes et les enfants d'abord, j'apprends que cette chanteuse canadienne est anglaise. Et le Québec alors? Toutefois, Murakami à la page 36 bouffe mon attention entière. Il y est présenté d'emblée comme l'auteur de Kafka sur le rivage, que j'ai lu au mois de décembre 2010. Tout à fait d'accord. J'y apprends que Monsieur Murakami a dû aller jusqu'aux États-Unis pour se rendre compte qu'il est Japonais. Avoue, le Japon n'est plus ce qu'il était. Avant, aucun Japonais ne quittait l'île et ne savait qu'une chose avec certitude: qu'il était Japonais. Zut alors, Joe.

Quant aux Belges, grands et petits, ils sont comme les anciens Japonais. Ils ne doivent pas quitter leur pays pour se rendre compte qu'ils sont Japonais et dès qu'ils quittent leur pays, ces étrangers n'arrêtent pas de leur dire qu'ils sont Belges. Zut alors, Joe.

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